Cybersecurité - Accident de travail

Si le sujet de la cybersécurité comme cause d’AT (Accidents de Travail) en milieu industriel peut paraître vague de prime abord, il s’agit néanmoins d’une réalité vécue par les industriels. En effet, nombre d’entre eux se posent aujourd’hui la question suivante :

« Est-il possible qu’une cyberattaque sur une chaîne de production engendre des accidents qui impactent la santé de mes salariés ? »

L’objectif de cet article est de répondre à cette question tout en présentant les raisons pour qu’un tel scénario se produise.

Pourquoi les industriels sont-ils de plus en plus touchés par des cyberattaques ?

Le réseau de communication dans l’industrie a depuis longtemps été composé de deux types de réseaux : le premier est le réseau informatique classique, ou communément appelé « bureautique », et le deuxième réseau est le réseau industriel. Ce dernier est mis en place afin de gérer et commander les machines.

Jusqu’à il y a peu, ces deux réseaux ne communiquaient pas entre eux.

La digitalisation ainsi que la refonte des processus métiers et commerciaux ont poussé les responsables des deux réseaux à les connecter entre eux. Or, cette interconnexion entre réseaux implique forcément une interconnexion avec internet.

Par conséquent, cette nouvelle architecture implique automatiquement de nouveaux risques cyber pour les industries. En effet, ces réseaux traditionnellement isolés viennent élargir la surface de vulnérabilité pour les pirates : ils font émerger de nouveaux types d’attaques, avec des conséquences potentiellement beaucoup plus graves.

Pourquoi se poser la question du risque sur la vie humaine dans le contexte d’une cyberattaque ?

La question posée par les industriels relative à l’impact d’une cyberattaque sur la vie humaine est parfaitement légitime. En effet, ces dernières années, nous avons assisté à plusieurs cas de cyberattaques contre des industriels. Les investigations techniques réalisées suite à celles-ci ont prouvées qu’il était possible de s’infiltrer depuis des points d’entrée disponibles sur Internet dans le cœur du réseau de commande des machines. Une fois à l’intérieur, les attaquants pouvaient actionner n’importe quelle machine à n’importe quel moment, selon leur bon vouloir. 

L’exemple le plus parlant de ce type d’attaque reste la cyberattaque contre les hauts fourneaux d’une aciérie allemande. En effet, des attaquants avaient réussi à s’introduire dans le réseau de commande des hauts fourneaux en utilisant un logiciel malveillant envoyé initialement sur le réseau classique. Une fois à l’intérieur, ils ont pu endommager l’ensemble du site.

Heureusement, aucune vie humaine n’a été mise en danger, car les conséquences auraient pu être catastrophiques si des salariés avaient été présents.

Conclusion

Dans le cas d’une attaque ciblée comme dans l’exemple cité ci-dessus, la probabilité que la vie des agents soit mise en danger est très élevée.

C’est pour cela que même pour les industriels estimant être relativement peu exposés, il convient que les équipes RH et IT s’assurent que des moyens de prévention sont mis en place. Cette synergie doit vous permettre de mitiger les risques dans le cas d’une attaque de masse et préserver la santé de vos salariés.

 

N’hésitez pas à nous contacter pour faire un bilan cybersécurité.

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Taux bureau

ARTICLE D’EXPERT – Par Emmanuelle Bouffier, Consultante Performance RH, chez GAC Group

A partir du 1er janvier prochain, le taux bureau sera supprimé et remplacé par le « taux fonctions supports de nature administrative ». L’attribution de ce taux n’est pas automatique et vous devrez en faire la demande avant le 30 novembre 2019. Sans demande de votre part ou en cas de non éligibilité, le taux de l’activité principale deviendra applicable.

Le taux bureau : rappel

Le taux bureau permettait à un employeur de bénéficier d’un taux AT/MP réduit pour une partie de ses salariés non exposés au risque principal de l’établissement.

Toutefois, ce nouveau dispositif est réservé aux entreprises :

  • en tarification collective, sauf si votre entreprise relève d’un taux collectif systématique (comme dans le secteur médico-social, l’action sociale, l’enseignement, les organismes financiers, les assurances),
  • en tarification mixte même si vous ne bénéficiez pas actuellement du taux bureau.

Les entreprises au taux réel quant à elles ne pourront pas bénéficier de ce nouveau dispositif. Si vous bénéficiez actuellement du taux bureau, celui-ci disparaît à compter du 31 décembre 2019.

Pour rappel :

Société située hors Alsace-Moselle
Tarification Effectif global
Collective 1 à 9 salariés
Mixte 20 à 149 salariés
Individuelle A partir de 150 salariés

 

Société située en Alsace-Moselle

Tarification Effectif global Régime BTP
Collective 1 à 49 salariés
Mixte 50 à 149 salariés
Individuelle A partir de 150 salariés A partir de 300 salariés

Le taux fonctions supports de nature administrative

Le taux bureau sera donc remplacé par le taux fonctions supports de nature administrative.

L’attribution de ce nouveau taux n’est cependant pas automatique. Pour en bénéficier au 1er janvier 2020, les entreprises doivent compléter un questionnaire et l’adresser à leur caisse régionale (Carsat/Cramif).

A cette demande, il conviendra de joindre :

  • La liste des salariés éligibles au taux avec, pour chacun d’eux, l’intitulé et la description du poste (il s’agit du personnel relevant du secrétariat, de l’accueil, de la comptabilité, des affaires juridiques, de la gestion financière et des ressources humaines).
  • Le plan détaillé ou le croquis de l’implantation de l’établissement concerné faisant apparaître le positionnement des locaux dans lesquels ces salariés exercent leur activité (le local dans lequel travaille le salarié doit être fermé).

Toutefois, cette demande devra être faite avant le 30 novembre 2019 au plus tard. Vous pouvez en faire la demande dès aujourd’hui pour en bénéficier au 1er jour du mois qui suit la demande.

Si l’entreprise n’est pas éligible à ce nouveau dispositif, ou en l’absence de demande de taux fonctions supports avant le 30 novembre 2019, le taux bureaux sera supprimé au 31 décembre 2019. Un seul taux (celui de l’activité principale) deviendra applicable à l’ensemble des salariés à compter du 1er janvier 2020.

Aussi, nous vous proposons de faire le point sur votre situation et de vous assister dans l’élaboration de votre dossier auprès de votre caisse régionale. Toutefois, si vous n’êtes pas éligibles au taux fonctions supports, nous pouvons calculer dès la rentrée votre prochain taux de cotisations AT/MP 2020 pour vous permettre d’anticiper et de budgéter cette charge.

 

N’hésitez à nous contacter 

 

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Gestion sinistralité vacances

ARTICLE D’EXPERT – Par Charlotte Launay, Consultante Performance RH, chez GAC Group

Une bonne gestion de votre sinistralité repose sur l’examen régulier de votre compte employeur courant. Comment faire ce suivi pendant vos congés d’été ? Partez en vacances l’esprit léger et confiez-nous le suivi de votre sinistralité en nous inscrivant sur Net-entreprises !

Le bloc Compte ATMP du site Net-Entreprises vous permet de suivre en temps réel votre sinistralité par le biais du compte employeur courant.

Déclarations net Entreprises

Le compte employeur courant répertorie les sinistres survenus en 2018 et 2019, et met à jour de manière quasi instantané le nombre de jours d’arrêt prescrits au titre d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle pris en charge.

Un examen régulier de votre compte employeur courant vous permet donc de bien gérer votre sinistralité.

En effet, à compter de la notification de prise en charge d’un sinistre, vous n’avez que deux mois pour en contester l’opposabilité à votre égard. Il convient donc de suivre tous les mois les évolutions de barème de vos sinistres.

Dans la cadre de notre mission de gestion du risque professionnel, nous nous chargeons de suivre tous les mois vos comptes employeurs courant.

Durant vos vacances, qui va se charger de suivre l’évolution de votre sinistralité et de l’envoi de votre compte employeur courant à votre consultant GAC ?

Afin de pallier à tout risque de forclusion qui pourrait être lié aux congés cet été, nous vous proposons de consulter votre compte employeur courant directement sur votre compte Net-Entreprises.

En effet, vous avez la possibilité d’inscrire votre consultant en qualité de « déclarant » dans votre espace Net-Entreprises ; cela ne lui octroie aucun pouvoir mais lui permet de visualiser votre compte employeur courant aussi souvent que nécessaire.

Comment procéder ?

 

1. Inscrivez votre consultant en tant que « déclarant »

Les grandes étapes de l’inscription de votre consultant sont les suivantes :

  1. Etape 1 : cliquez sur « Page d’accueil »  
  2. Etape 2 : cliquez sur « Gérez les déclarants »
  3. Etape 3 : cliquez sur « Nouveau déclarant »

Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir indiquer que le nom est « GAC » et que le prénom est « CONSULTANT » comme indiqué ci-dessous, sans aucune indication nominative :

Nom : GAC

Prénom : CONSULTANT

 Une fois cette étape réalisée, n’oubliez pas de nous adresser le mot de passe qui vous sera attribué à l’adresse suivante : netentreprises@ro.group-gac.com

 

2.      Modifiez l’habilitation de votre consultant GAC

  1. Etape 1 : Cliquez sur « Page d’accueil »          
  2. Etape 2 : Cliquez sur « Gérez les habilitations »
  3. Etape 3 : Sélectionnez votre consultant puis cliquer sur « Rechercher » : vous pouvez alors cocher uniquement la case « Compte ATMP »
  4. Etape 4 : Cliquez sur « Valider »

 

Pour toute question, n’hésitez-pas à nous contacter.

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Loi & réglement

GAC’tualités fiscales -la newsletter de GAC sur les actualités fiscales- est la veille mensuelle de GAC Group sur l’actualité CIR et la fiscalité d’entreprise.

Sommaire de notre édition de juin 2019

DIVERS

  • BEPS : un nouveau programme de travail validé à l’occasion du G20 pour cibler la numérisation de l’économie
  • Lancement du site oups.gouv.fr portant sur le droit à l’erreur
  • Les précisions ministérielles sur la réforme de l’abus de droit

JURISPRUDENCE

• CRÉDIT D’IMPÔT RECHERCHE (CIR)

  • L’entreprise doit être en mesure de justifier de la nature des dépenses qu’elle entend valoriser
  • Modalités de restitution du crédit d’impôt recherche
  • Rappel de la nécessité du caractère nouveau pour la valorisation des opérations de R&D
  • Éclaircissement sur la prise en compte des dotations aux amortissements et des dépenses portant sur des travaux confiés par une autre société
  • Les impositions de toute nature exclues de la base de calcul du CIR : la confirmation du Conseil d’État

• JEUNE ENTREPRISE INNOVANTE

  • Bénéfice du statut de Jeune Entreprise Innovante

• PROCÉDURE

  • Communication au contribuable des documents obtenus de tiers et utilisés pour réaliser le contrôle

ÉTUDE

  • Le droit à l’erreur

 

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Bâtiments industriels CIR

Saviez-vous qu’il existe un abattement fiscal pour les établissements R&D (Recherche et Développement) ? Tous les bâtiments industriels affectés aux activités éligibles au CIR peuvent, en effet, bénéficier d’une réduction d’impôt de 50% de la valeur locative. Cette décision dépend des collectivités territoriales et EPCI.

Quels sont les bâtiments concernés ?

Les collectivités territoriales et leurs établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre peuvent instituer un abattement de 50% sur la valeur locative des bâtiments industriels.

Les locaux concernés sont uniquement ceux :

  • achevés après le 1er janvier 2015 (qui ont donc fait l’objet d’une première imposition au 1er janvier 2016) ;
  • évalués selon la méthode comptable en application de l’article 1499 du CGI ;
  • affectés directement à des opérations de recherche.

Ainsi, cette mesure s’applique aux bâtiments affectés directement aux activités éligibles au CIR (Crédit Impôt Recherche), à savoir « à la réalisation d’opérations de recherche scientifique et technique, y compris la réalisation d’opérations de conception de prototypes ou d’installations pilotes ».

Par exemple : laboratoires, salles d’expérimentation, ateliers de réalisation des prototypes et bureaux d’études…

Les bâtiments affectés à une activité administrative sont exclus de cette mesure.

Dès que le bâtiment cesse d’être affecté à des activités éligibles au CIR et n’est plus évalué selon la méthode comptable, l’abattement ne peut plus s’appliquer.

 

Quelles sont les formalités ?

L’abattement est subordonné à une délibération des collectivités territoriales (conseils municipaux et conseils départementaux) et des EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) à fiscalité propre.

Pour bénéficier de l’abattement, les redevables de la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) et de la TFPB (Taxe Foncière sur les Propriétés Bâties) doivent déclarer au service des impôts, avant le 1er janvier de chaque année, les éléments d’identification des bâtiments concernés et les documents justifiant de leur affectation à la recherche industrielle (sur un modèle établi par l’administration).

Cette mesure permet de réduire le montant des impôts fonciers assis sur la valeur locative d’un bâtiment, et notamment ceux de la CFE  et de la TFPB.

 

GAC Group accompagne ses clients dans l’amélioration de leur compétitivité grâce aux compétences pluridisciplinaires de ses équipes et la recherche de nouveaux leviers d’optimisation : pour plus d’informations, contactez nos experts !

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Absentéisme Compressible

Quand on parle d’absentéisme, il est important de savoir ce qui est mis derrière. Lorsqu’une personne est absente de son poste de travail, on ne qualifie pas toujours cette absence d’ « absentéisme ». On cible donc l’absentéisme compressible.

Qu’entend-t-on par compressible ? C’est celui sur lequel, en tant qu’employeur ou organisation, il existe des marges de manœuvre pour agir. Certaines absences, liées à des droits sociaux (congés maternité, heures de formation, heures de délégation syndicale, congés payés…), ne peuvent être maîtrisées. Mais il existe par contre des leviers pour agir sur les absences dites compressibles.

Quelle définition de l’absentéisme ?

L’ANACT propose la définition suivante :

« L’absentéisme caractérise toute absence qui aurait pu être évitée par une prévention suffisamment précoce des facteurs de dégradations des conditions de travail entendus au sens large : les ambiances physiques mais aussi l’organisation du travail, la qualité de la relation d’emploi, la conciliation des temps professionnel et privé,… »

Cette définition met l’accent sur deux éléments : d’une part le lien entre absentéisme et conditions de réalisation du travail, et d’autre part sur la notion de prévention.

Il est essentiel d’intervenir le plus en amont possible avant que le problème ne se matérialise et que l’absentéisme ne soit visible.

L’absentéisme compressible

Selon la DARES, l’absentéisme compressible (celui sur lequel on possède des leviers pour agir) concerne plus de la moitié (52%) de l’absentéisme en France.

Les types d’absence à intégrer dans l’absentéisme compressible sont :

  • Les maladies ordinaires,
  • Les accidents de travail,
  • Les accidents de trajet,
  • Les maladies professionnelles,
  • Les absences injustifiées.

Il importe alors de suivre les absences particulièrement perturbatrices pour l’activité de l’entreprise et dont on peut penser qu’elles sont reliées, même indirectement, aux conditions de travail et à la vie organisationnelle.

Calcul du taux d’absentéisme compressible

Le calcul du taux d’absentéisme se fait par le rapport entre le nombre d’heures d’absence sur une période donnée (plus la période est courte, plus il y a une possibilité d’être réactif pour mettre en place des mesures correctives) et le nombre total de jours qui auraient dû être travaillés.

Il est donc important de définir le périmètre en question quand on parle d’un taux d’absentéisme. Ce périmètre doit être discuté avec toutes le parties prenantes et faire l’objet d’un consensus : cela peut aboutir à calculer différents taux en fonction des pratiques, de l’histoire, des relations sociales d’une organisation.

 

Pour découvrir nos méthodes et leviers pour mieux maîtriser votre absentéisme, n’hésitez pas à télécharger notre livre blanc dédié ou regarder le replay de notre webinar.

 

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QVT Absentéisme

La qualité de vie au travail… Est-ce un sujet dans votre entreprise ? 

 

Connaissez-vous les chiffres clés sur la qualité de vie au travail et le coût de l’absentéisme en entreprise ?

Testez vos connaissances sur ce sujet en répondant à ce questionnaire en 1 minute :

Questionnaire

 

Pour vous remercier de votre participation, vous recevrez notre livre blanc sur la thématique qualité de vie au travail : Engagement et performance : comment (re)donner envie à vos salariés de développer votre compétitivité ?.

 

Personas Innovation

Dans son best-seller « The Ten Faces of Innovation », Tom Kelley livre la recette des nombreux succès obtenus avec son cabinet IDEO (cabinet américain notamment connu pour avoir populariser à la fin des années 1990 le Design Thinking). Il a notamment mis en avant les compétences clés nécessaires à avoir pour innover.

Selon lui, le secret de la réussite consiste à mettre en place un certain nombre de personnages clés (ou personas) pour accompagner l’innovation tout au long son parcours, depuis l’idée initiale jusqu’à la commercialisation.

Il explique que la structuration du processus d’innovation doit s’appuyer sur 10 rôles clés. Si l’un d’entre eux est absent et c’est l’efficacité de l’ensemble du processus qui est mis en péril.

De 1 à 3 : les « Learning Personas », qui collectent l’information utile pendant la phase d’écoute

Le Comportementaliste (observer les usages)

Il observe sur le terrain et dans les conditions réelles la manière dont les usagers utilisent les produits ou services. Le comportementaliste comprend les attentes au-delà de ce qui peut être exprimé verbalement, il est en capacité de dépasser les idées reçues.

C’est un personnage intuitif, empathique, à l’écoute de son environnement, capable d’identifier des connexions passées inaperçues, de renouveler la façon d’aborder les questions.

L’Expérimentateur (test and learn)

Il cherche à rendre les concepts plus tangibles en testant systématiquement les hypothèses.

L’expérimentateur est à l’aise avec la modélisation, il cherche à limiter les risques liés à l’innovation au travers des tests qu’il conduit.

Le Cross-Pollinisateur (mettre en relation)

Il cherche à mettre en synergie des connaissances et des idées issues de différents horizons. Il est ouvert, curieux et raisonne souvent par analogie.

Le cross-pollinisateur aime étudier et enseigner, combinant souvent une expertise dans son domaine et un profil de généraliste lui permettant de dialoguer avec des spécialistes d’autres disciplines. Les contraintes stimulent son inspiration et le poussent à explorer de nouvelles pistes.

De 4 à 6 : les «  Organizing Personas », qui structurent et orchestrent le travail pendant la phase de création

Le Directeur (overview du projet)

Il possède à la fois une vision d’ensemble du projet d’innovation et une bonne compréhension de la stratégie de l’entreprise.

Le directeur fixe les objectifs, suit leur réalisation et sait composer avec l’inattendu.

Il s’assure que les membres de son équipe aient les ressources pour travailler, il les responsabilise et leur inspire l’envie de donner le meilleur d’eux-mêmes.

Le Collaborateur (corporate hacker)

Il fait passer l’intérêt du groupe avant celui des individus.

Son rôle est essentiel pour décloisonner l’entreprise, dissoudre les barrières existantes, permettre à des collègues issus de différents services, possédant des compétences et des expériences diverses, de se sentir bien intégrés au sein d’un groupe projet. A ce titre, son rôle se rapproche parfois de celui d’un coach.

Le Sauteur d’Obstacles (tout est solutionnable)

C’est un inlassable solutionneur des difficultés de toute nature qui surgissent immanquablement sur le parcours d’une innovation.

Il ne se laisse pas arrêter par les revers ni par certaines prévisions négatives d’experts à courte vue. C’est un personnage endurant qui dynamise le projet grâce à sa détermination et son optimisme.

De 7 à 10 : les « Building Personas », qui soutiennent la phase de développement et de commercialisation

Le Conteur (Story-Teller)

Il capture l’imagination en créant un narratif attrayant autour de l’entreprise et de l’invention.

Le conteur utilise tous les canaux médiatiques à sa disposition : articles, radio, télévision, ou autres supports telles que par exemple la bande dessinée.

En choisissant de s’ancrer dans l’histoire et dans l’authenticité, le conteur sait susciter l’émotion et l’envie d’agir, transmettre des valeurs, encourager la collaboration et ouvrir un imaginaire vers le futur. Il est un des principaux contributeurs à l’image de marque et à la fidélisation des clients.

L’Architecte (UX / UI)

Il s’assure que l’innovation en train de prendre corps apportera le meilleur ressenti possible à l’utilisateur.

L’architecte sait comment transformer les aspects ordinaires du produit / service en des expériences différenciantes.

Il s’emploie à rendre cohérentes et positives les diverses interactions avec les clients : produits, services, magasins, vente en ligne, événements…

Le Soignant (utilise la bienveillance comme médicament)

Il développe une relation d’empathie forte avec les clients. Le soignant apporte des réponses aux difficultés rencontrées, en privilégiant toujours les aspects humains.

Il contribue à créer en interne comme en externe un climat relationnel bienveillant et propice à l’innovation.

Le Scénographe (un décor propice à l’innovation)

Il a pour mission d’améliorer l’environnement de travail pour y insuffler une culture de collaboration, d’agilité et de créativité.

Le scénographe aménage l’espace physique tout en assurant l’équilibre entre les logiques collective et individuelle. Il travaille en interne mais également en externe avec les partenaires du projet.

En permettant à chacun de se sentir à l’aise dans son cadre de travail, il a un rôle important dans la création d’une culture favorable à l’innovation.

 

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Innovation durable

Pourquoi certaines sociétés réussissent-elles mieux que d’autres dans le domaine de l’innovation ? Pourquoi et comment, au-delà d’un succès ponctuel, parviennent-elles à renouveler leur réussite dans la longue durée ? Comment permettre à votre entreprise d’innover durablement ?

Depuis plusieurs décennies, cette question passionne de nombreux chercheurs qui tentent de comprendre les ressorts profonds de l’innovation. La complexité du sujet et son polymorphisme a poussé à l’aborder sous de nombreux angles : économique, managérial, sociologique, psychologique…

S’il n’existe pas de théorie générale de l’innovation, les études menées depuis vingt ans semblent du moins converger sur un point : les organisations qui parviennent à être et demeurer les plus innovantes sont celles qui savent assurer une cohérence entre leur stratégie business, leur stratégie d’innovation et divers facteurs conditionnant leur aptitude à innover : culture, style de management, leadership, structure organisationnelle, capacités, …

Plusieurs enquêtes menées sur un large panel international des 1000 entreprises qui dépensent le plus en R&D (Global Innovation 1000 – B. Jaruzelski et al.) confirment ce fait : les entreprises les plus « alignées » devancent celles qui investissent le plus en R&D.

Définir une stratégie business claire et partagée

Si on demandait aux employés d’une entreprise, y compris à ses cadres dirigeants, de synthétiser (moins de 40 mots) la stratégie poursuivie par leur organisation, il est probable que beaucoup d’entre eux trouveraient l’exercice difficile.

Or la stratégie est la base d’un premier alignement indispensable. Elle fait office de boussole, oriente les efforts de tous dans la direction souhaitée et inspire confiance aux parties prenantes.

Pour innover durablement, la première étape consistera donc, en cohérence avec la mission et la vision de l’entreprise, à établir une stratégie business claire. Celle-ci doit être facilement énonçable et déclinée autant que nécessaire pour que chaque employé se sente concerné et puisse se l’approprier.

Une bonne stratégie explicitera les objectifs à atteindre et à quelle échéance. Elle définira le « champ de bataille », c’est-à-dire les segments de marché qui sont visés (et réciproquement ceux qui ne le sont pas, ce qui peut éviter aux équipes bien des malentendus et des efforts de développement inutiles).

Enfin, elle précisera les avantages compétitifs spécifiques sur lesquels s’appuyer. Au final, la combinaison de ces trois aspects aboutira normalement à une stratégie business unique et différenciante.

Aligner la stratégie d’innovation et la stratégie business

L’innovation n’est pas une fin en soi, mais le moyen privilégié d’atteindre les objectifs stratégiques. Aussi, il sera nécessaire d’avoir une  stratégie d’innovation en lien étroit avec les axes de la stratégie business définie par l’organisation.

Pour innover durablement, il sera important d’examiner plusieurs questions car les capacités d’innovation à mettre en œuvre différeront selon les réponses apportées :

  • Quel est l’objectif stratégique visé ? Les efforts d’innovation doivent-ils plutôt contribuer au développement de la part de marché ou bien à l’amélioration de la profitabilité ?
  • Quelle stratégie d’innovation est privilégiée ? Détecter les nouveaux besoins pour être le premier à y apporter une réponse (« Need seekers ») ; scruter le marché et se positionner de manière très réactive dès lors qu’une tendance confirme son potentiel (« Market readers ») ; ou miser sur le développement de nouvelles technologies (« Technology driven ») ? 
  • Quelle est l’ambition ? Recherche-t-on une innovation de nature incrémentale ou bien radicale ? Est-on prêt à faire des efforts très significatifs pour disrupter le marché ou bien au contraire opte-t-on pour un investissement minimal afin d’être prêt au cas où le marché décollerait ?

Les questions seront à traiter dans le bon ordre :

  1. Dans en premier temps, le pourquoi innover (autour de quels axes stratégiques),
  2. Ensuite, le quoi (produit, service, business model, process, production, organisation, …)
  3. Et enfin seulement, le comment (processus, gouvernance, style de leadeship, capacités, …).

Innover sur les 3 horizons

Pour pouvoir maintenir sur la longue durée son aptitude à innover régulièrement, une organisation devra savoir alimenter de manière continue son portefeuille d’innovation sur les trois horizons (court, moyen et long-terme). Ces horizons correspondent respectivement à la défense de l’offre courante (innovation incrémentale), à l’extension de cette dernière et à l’exploration de nouveaux territoires (innovation radicale).

La plupart des entreprises gèrent les trois horizons d’innovation sur la base de méthodes et de ressources communes. Aussi, les projets à court-terme – étant souvent perçus comme prioritaires – monopolisent la plus grande partie des ressources.

Cette approche, qui favorise une innovation de type incrémental, ne permet pas de s’extraire de la masse concurrentielle. Elle laisse de plus le champ libre à un concurrent direct ou à un entrant pour proposer une innovation de rupture qui le placera en position de force.

Les différents horizons exigent différentes stratégies, styles de leadership, cultures, compétences et capacités. Là encore, pour chacun des horizons, l’alignement de tous les facteurs d’innovation sera la clé du succès.

Poser le bon diagnostic pour identifier les leviers d’action sur lesquels agir

De nombreux facteurs impactent l’aptitude d’une entreprise à innover. Certains sont connus et le plus souvent bien pris en compte : financement de la R&D, structuration des processus, formation des équipes, capacité à attirer des talents, …

D’autres facteurs sont tout aussi importants mais parfois mal appréhendés, voire ignorés : styles de leadership, structure organisationnelle, personnalités clés, et plus largement la culture de l’entreprise (les valeurs, les croyances, les manières d’interagir, de fonctionner collectivement…) qui constitue le terreau dans lequel les idées pourront ou non germer.

Pour améliorer la performance innovation, pour parvenir à lancer régulièrement et avec succès des offres innovantes, la première étape cruciale consistera donc à identifier de manière structurée tous les facteurs qui déterminent réellement l’efficience du processus d’innovation.

Ce n’est qu’à cette condition qu’il deviendra possible de lever les inhibiteurs d’innovation (fonctionnement en silo, rigidité de management, fixation sur le présent, difficulté à faire face à l’incertitude, …) et de se focaliser sur le renforcement des capacités clés qui soutiennent la stratégie d’innovation.

Le diagnostic constitue donc le prérequis d’une démarche réussie d’amélioration de l’efficience du processus d’innovation.

C’est une étape indispensable pour pouvoir décider, sans se tromper, de la technique à utiliser parmi les nombreuses méthodologies d’innovation à disposition.

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Risques psychosociaux

ARTICLE D’EXPERT – Par Marie-Pierre Ousset, Consultante Performance RH, chez GAC Group

L’actualité judiciaire du procès France Télécom remet en visibilité le large spectre des enjeux de la prévention des risques psychosociaux. Le tribunal correctionnel juge en effet, depuis le 6 mai 2019 et pendant deux mois et demi, sept hauts dirigeants de France Télécom pour harcèlement moral au travail. 

Le caractère exceptionnel de l’affaire France Télécom a mis en lumière la réalité de suicides générés par le travail et a été à l’origine d’un renforcement de la réglementation sur la prévention des risques professionnels. L’impact médiatique et en termes d’image de cette affaire a créé une prise de conscience, au plus haut niveau des entreprises, de la nécessité de se préoccuper des dimensions psychosociales de la stratégie suivie.

Rappel de la réglementation applicable aux risques psychosociaux

La réglementation s‘appuie sur le principe général de protection de la santé physique et mentale des salariés.

L’article L. 4121-1 du code du travail prévoit en effet que « l’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ».

Vous devez prendre en compte les risques psychosociaux au même titre que les autres risques professionnels. Leur évaluation doit donc être transcrite dans le document unique (article L. 4121-2 et les articles R. 4121-1 et 2 du code du travail).

Rappel des réglementations particulières sur le harcèlement moral et le harcèlement sexuel

Le procès en cours relatif à France Télécom associe pour la première fois le délit de harcèlement moral à une stratégie d’entreprise (« visant à déstabiliser les salariés et agents, à créer un climat professionnel anxiogène, ayant eu pour objet et pour effet une dégradation de leurs conditions de travail susceptible de porter atteinte à leurs droits et à leur dignité. »).

Les articles L.1152-1 à L.1152-6 du code du travail définissent spécifiquement le harcèlement moral, les obligations de l’employeur et les mesures de protection des salariés (article 222-33-2 du code pénal).

Les articles L1153-1 à L1153-6 définissent le harcèlement sexuel, les obligations de l’employeur et les mesures de protection des salariés (article 222-33 du code pénal).

En matière de prévention des risques professionnels et notamment des risques psychosociaux, la responsabilité pénale de l’employeur pourra donc être engagée sur la base du code du travail ou du code pénal. Sa responsabilité civile pourra être recherchée en cas de faute inexcusable.

Evolution de la jurisprudence vers un renforcement des obligations en matière de prévention et d’effectivité des actions engagées

Les débats entre experts ne permettent pas de conclure, à compter du fameux « arrêt Air France » (Cass. Soc. 25 novembre 2015, n° 14-24444), sur un passage d’une obligation de résultat à une « obligation de résultat atténuée » selon les uns ou à une « obligation de moyens renforcée » selon les autres.

Il serait pour autant erroné d’en conclure que les employeurs ont des obligations diminuées. Cette évolution porte plus sur des exigences en matière de prévention. Les juges ne recherchent plus l’absence de dommages, mais la réalité et la consistance des actions préventives mises en oeuvre par l’employeur.

Diagnostic et plan d’actions lié aux risques psychosociaux

Il ressort de ces éléments l’importance dès lors de s’attacher au respect de l’esprit de la réglementation applicable en matière de risques professionnels. C’est une opportunité pour faire évoluer les processus de l’organisation du travail et du management dans votre entreprise pour tenir, ensemble, les objectifs de santé des collaborateurs et des acteurs concernés d’une part et de performance d’autre part.

Le seul respect de la réglementation à la lettre est insuffisant (mettre en place des actions pour se dédouaner de toute responsabilité sans volonté manifestée d’amélioration de la situation ou de prévention).   Ex : mise en place d’une ligne d’écoute téléphonique, d’un questionnaire RPS et d’une intégration sommaire des RPS dans le document unique sans réel plan d’action mis en œuvre et sans suivi…

Nous vous accompagnons pour réussir votre projet (qui touche à l’organisation du travail et/ou au management au sein de votre entreprise / de votre site) en co-construisant avec les parties prenantes un plan d’actions, à partir d’un état des lieux et d’un diagnostic qualitatif en matière de risques psychosociaux.

N’hésitez pas à nous contacter pour en discuter !

Pour connaître notre démarche liée à la maîtrise de l’absentéisme, n’hésitez pas à vous inscrire à notre webinar du 27 juin ou à télécharger notre livre blanc !

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